Affelnet : d’où viennent les non affectés ? D’un déséquilibre offre ↔ demande

Affelnet est avant tout une question d’offre et de demande. Mais le système fonctionne mal, car l’offre et la demande ont des caractéristiques propres qui ne sont pas compatibles ensemble :

  • L’offre est contrainte, limitée, et connue d’avance ;
  • La demande est inconnue à l’avance, et dépend de paramètres externes au système (un article de presse peut changer du tout au tout l’attractivité d’un lycée) ;
  • Il n’y a pas de fonction de rattrapage de l’offre en fonction de la demande.

Nous allons démontrer que le seuil d’entrée dans un lycée dépend directement de la quantité d’élèves qui le demandent, bien plus que les résultats des élèves qui eux sont modélisables aisément.

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Affelnet : les non-affectés structurels, une transgression de toutes les règles administratives, et une négation du respect dû aux élèves.

En 2 mots, les non affectés structurels correspondent aux élèves pour lesquels les Rectorats oublient de prévoir des places. Par exemple quand il y a 15000 élèves à affecter pour 14700 places.

Une question simple se pose alors pour eux. L’ouverture de la saisie des fiches de vœux intervient début mai. Dès cette date il est possible de savoir combien de dossiers ont été émis par les principaux de collège. La phase de saisie est forclose un peu plus tard, puisque l’ultime étape est la saisie simplifiée pour les établissements hors académie (accès réservé uniquement pour les élèves emménageant dans l’académie et les candidats à certaines formations spécifiques ou inter-académiques). Cette année 2020-2021 elle a été prolongée jusqu’au jeudi 11 juin 18h00.

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Affelnet : les non-affectés algorithmiques : une multitude de cas

Affelnet est un système qui en plus des non-affectés structurels (comme en 2019-2020 à Paris, en 2020-2021 à Toulouse et en Guyane) génère des non-affectés algorithmiques.

En soi-même, avoir des non affectés algorithmiques est un effet prévisible du système : si tout les parents choisissent les même lycées, ils seront vite saturés. En contrepartie, il y aura plein de place dans les autres lycées pour le second tour. C’est ce que l’on a vu en 2020-2021 à Paris où 9 lycées furent proposés au second tour contre 4 les années précédentes.

Par contre les non affectés algorithmiques posent un vrai problème, qui les rend inacceptables : les élèves qui n’ont pas de lycée à l’issue du second tour ont un choix beaucoup plus réduit de lycées, et surtout un choix qui se limite aux lycées les moins demandés [voir Note 1].

Donc, un hasard mathématique peut être à l’origine d’une affectation néfaste pour un élève : affectation dans un lycée qui n’enseigne ni les langues, ni les spécialités qu’il attend, qui n’offre pas des rythmes compatibles avec son être…

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Affelnet : un exemple édifiant de non affectés structurels (Paris 2019-2020)

Pour illustrer, parlons de l’Affelnet Paris 2019-2020. Au soir du 1er tour (le 1er juillet), il y avait 668 non-affectés en voie GT. Au 28 août, après toutes les opérations de récupération de places liées aux départ dans le privé, aux abandons pour déménagement, etc, il restait 190 élèves non-affectés.

Comme nous venons de le montrer plus haut, ces élèves sont des non-affectés structurels : même après avoir poussé les murs des salles de classe de certains établissements pour y tasser 37 élèves, il restait près de 200 places manquantes, qui furent affectés à la main, entre fin aout et fin septembre, dans des établissements souvent loin de chez eux (certain cas d’élèves parisiens affectés dans l’académie de Créteil m’ont été remontés, sans confirmation).

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Affelnet : le saviez-vous ? La fonction d’harmonisation a un impact direct sur les non-affectés, et a favorisé les collèges avec IPS 600 ou 1200 à Paris 2020-2021

Nous allons nous intéresser à la variation des écarts types année par année. Que constate-t-on ? Que – quelle que soit l’académie – les variations de la fonction d’harmonisation du fait de l’écart-type jouent sur le nombre de non affectés ou sur la valorisation des élèves avec bonus :

  • En 2020-2021, du fait de l’augmentation de l’écart-type de 7%, les barèmes Affelnet ont en moyenne diminué de 230 points. Cela a encore plus avantagé les élèves avec IPS à 600 ou 1200.
  • En 2019-2020 , du fait de la baisse de l’écart-type de 4%, les barèmes Affelnet avaient en moyenne augmenté de 130 points, ce qui avait augmenté le nombre de non affectés du premier tour.
  • C’est l’augmentation du nombre de points attribués aux élèves qui avait fait monter les seuils en 2019-2020 à Paris. Or les seuils viennent principalement de la demande (plus la demande est forte et plus de bons élèves demandent tel ou tel lycée) et non des notes. Et, faisant monter les seuils, engendre les non-affectés en surnombre au 1er tour. [voir note 1]
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